mardi 2 avril 2013

Quiproquo au Cottage

Exercice réalisé en atelier d'écriture (la ponctuation et les répétitions sont normales, d'après de nombreuses contraintes que nous avions.) 

Quiproquo au Cottage

- JOSEPHINE MILLER
- LOUISE BERNARD
- AUGUSTINE CLARK


JOSEPHINE MILLER .- La pauvre femme elle a fondu en larmes

 LOUISE BERNARD .- oui elle a fondu en larmes

JOSEPHINE MILLER.- bien sûr elle a fondu en larmes mais par soulagement et non par tristesse

LOUISE BERNARD.- si seulement

AUGUSTINE CLARK.- si seulement ma foi

JOSEPHINE MILLER.- il ne savait pas quoi dire

LOUISE BERNARD.- si seulement elle sut.

JOSEPHINE MILLER.- Elle changerait si seulement elle sut, ce qu'elle sut aurait changé, elle l'a appris, comme ça, quel choc !

AUGUSTINE CLARK.- C'est grotesque de pleurer comme ça ma foi.

JOSEPHINE MILLER.- Allons bon Augustine Clark nous n'en avons cure, là n'est pas la question.

LOUISE BERNARD.- Et lui, il est resté immobile, ne sachant que dire

AUGUSTINE CLARK.- que dire ?

LOUISE BERNARD.- tout le monde ébahi le regardait.

JOSEPHINE MILLER.- Comment aurais-tu réagi Augustine Clark ?
De la musique comblait le silence, la plus jeune sœur jouait du piano.

LOUISE BERNARD.- Il pleuvait depuis l'aurore

JOSPEPHINE MILLER.- il était trempé

LOUISE BERNARD.- le brave !

JOSEPHINE MILLER.- un homme distingué et timide

LOUISE BERNARD.- un gentleman de fort belle prestance

AUGUSTINE CLARK.- un bon parti et infiniment riche !

JOSEPHINE MILLER.- Augustine Clark !

AUGUSTINE CLARK.- Il est sans aucun doute vu sa richesse un gentleman de fort belle prestance ma foi.

LOUISE BERNARD.- Sans aucun doute un gentleman de fort belle prestance dont l'éducation vient d'une bonne famille
malgré sa mère et sa sœur

JOSEPHINE MILLER.- surtout la mère

AUGUSTINE CLARK.- une femme pingre comme un éléphant et hautaine !

JOSEPHINE MILLER.- Comme une fourmi pas comme un éléphant ! comme une fourmi, Augustine Clark !

LOUISE BERNARD.- Bigrement gêné elles l'ont trouvé les trois sœurs

AUGUSTINE CLARK.- les trois l'ont trouvé bigrement gêné ma foi

LOUISE BERNARD .- toutes les trois regardaient le timide gentleman parler

JOSEPHINE MILLER.- celui qui justement

LOUISE BERNARD.- bigrement gêné

 AUGUSTINE CLARK.- celui qui justement
 avait couru sous la pluie un homme
 riche et beau
dont le physique paraissait si noble
et si nettement chaleureux ! ma foi.

LOUISE BERNARD.- Bigrement gêné et beau assurément beau

 AUGUSTINE CLARK.- et riche

JOSEPHINE MILLER.- le piano résonnait dans le Cottage

LOUISE BERNARD.- bigrement gêné et beau il s'est excusé et le piano résonnait dans le Cottage

AUGUSTINE CLARK.- des mondanités ont été échangées la servante Marianne Boudin l'a entendu
il était essoufflé
avec ses cheveux mouillés
des mondanités ont été échangées
dans la salle de séjour
le piano résonnait dans le Cottage
on pouvait entendre le cocher
chanter !

 JOSEPHINE MILLER.- Les deux chiens ont aboyé devant ce supplice

LOUISE BERNARD.- si elles l'ont trouvé beau le jeune cocher les deux chiens ont aboyé

AUGUSTINE CLARK.- et les trois sœurs, devant le jeune cocher, bigrement gêné, continuaient d'écouter le gentleman

LOUISE BERNARD.- juste avant son arrivée la servante

AUGUSTINE CLARK.- avait déclaré qu'il

JOSEPHINE MILLER.- s'était marié

LOUISE BERNARD.- marié à une couturière

JOSEPHINE MILLER.- un amour de jeunesse.

AUGUSTINE CLARK.- Et l’aînée
Éléonore secrètement amoureuse du gentleman
laissa tomber quelques larmes sur son tablier
tiraillée par un choix entre la raison ou les sentiments.

JOSEPHINE MILLER.- Celui qui justement
ce gentleman

AUGUSTINE CLARK.- la raison ou les sentiments
cette raison qui la suit en permanence depuis ses premiers amours
dilemme cornélien entre ses premiers amours
elle a toujours hissé la raison au sommet.
Regardant le visage beau du timide gentleman
elle demanda
toujours avec cette raison au sommet
si le mariage l'enchantait.

LOUISE BERNARD.- Par cette question il fut surpris :
« Vous voulez dire mon frère le jeune cocher déshérité par ma mère »
Robert son frère s'était marié

AUGUSTINE CLARK.- beau son frère s'était marié

JOSEPHINE MILLER.- et elle - oui celle qui a fondu en larmes –
n'a pu contenir ses peines

AUGUSTINE CLARK.- les yeux mouillés elle le regarda : cet homme un gentleman de fort belle prestance

LOUISE BERNARD.- oui celle qui a fondu en larmes se rappela dans ses souvenirs ses premiers amours des histoires de jeunesse sans raison au sommet.

JOSEPHINE MILLER.- Amoureux d’Éléonore le gentleman, Édouard Tessier, homme sentimental, monta au sommet.
Il murmura : Éléonore !

AUGUSTINE CLARK.- Déclarant sa flamme il susurra Éléonore Éléonore Éléonore
son cœur sera à jamais pour son Éléonore
Bigrement gêné il ne l'était plus
amoureux oui assurément.





vendredi 15 mars 2013

J'aime/ J'aime pas...

J'aime aller au cinéma J'aime bien le moment où je vais me coucher
J'aime pas faire la queue dans les files d'attente J'aime pas quand je me réveille la nuit
J'aime pas les gens qui mangent du pop-corn pendant le film J'aime bien le train
J'aime les bandes-annonces avant le début du film J'aime pas les machines où il faut composter le billet de train
J'aime pas les publicités avant le début du film J'aime pas la voix de la dame quand elle dit : « Bienvenue dans le train numéro... »
J'aime bien mon appartement J'aime bien lire mon horoscope
J'aime pas ma voisine du dessus quand elle tape avec un balai sur le sol parce qu'on fait trop de bruits J'aime bien regarder des vidéos d'animaux sur Internet
J'aime bien chanter sous la douche J'aime pas quand la vidéo affiche « chargement en cours »
J'aime pas faire la vaisselle J'aime l'écrivain Mary Higgins Clark
J'aime bien chanter quand je suis obligée de faire la vaisselle J'aime pas les gens qui écornent le coin des livres car ils n'ont pas de marque-page
J'aime pas le conformisme J'aime bien les orages quand je suis à l'abri
J'aime pas les gens qui se mentent à eux-mêmes J'aime pas les emballages à ouverture facile qui n'ont de facile que le nom
J'aime bien le sandwich confiture-beurre de cacahuète J'aime les soirées DVD entre filles